BYD Dolphin Surf : la citadine électrique qui bouscule le segment urbain

La BYD Dolphin Surf débarque en France avec l’ambition de concurrencer les stars du segment urbain électrique comme la Citroën ë-C3, la hyundai inster ou encore la Dacia Spring. Forte d’un rapport prix-équipements agressif, elle se distingue aussi par son design moderne, ses technologies embarquées et une gamme technique bien pensée pour la ville.

Trois versions sont proposées, toutes équipées de la batterie Blade LFP (lithium-fer-phosphate) de BYD, réputée pour sa sécurité et sa longévité :

Le gros avantage de BYD, c’est qu’il fabrique ses propres batteries et peut donc les obtenir au meilleur tarif. La recharge rapide permet de passer de 10 à 80 % en 30 minutes sur borne DC, et la recharge AC atteint 11 kW sur toute la gamme, pour une recharge complète en 3 à 5 heures selon la batterie.

La vitesse maximale est de 150 km/h, ce qui ne posera aucun problème pour doubler confortablement, même sur autoroute (contrairement à une Dacia Spring).

La Dolphin Surf affiche une signature lumineuse affirmée :

• Feux de jour à LED à l’avant, avec six bandes lumineuses inclinées pour un regard acéré.
• Feux arrière à LED sur toute la largeur, soulignant la modernité de la ligne.
• Spoiler de toit intégré pour une touche sportive

Technologies et équipements de cette BYD Dolphin Surf:

• Ouverture sans clé : Présence d’un capteur NFC extérieur pour déverrouiller la voiture avec un smartphone compatible.
• Tablette tactile rotative 10,1 pouces : Écran central pivotant, compatible Apple CarPlay et Android Auto, commandes vocales “Hi BYD”, et affichage personnalisable.
• Climatisation : Présente de série, mais sans mode automatique ni réglage de température classique : la puissance se règle sur une échelle de 1 à 17, ce qui peut surprendre les utilisateurs habitués à sélectionner une température précise

Dimensions et habitabilité

• Longueur : 3,99 m
• Largeur : 1,72 m
• Hauteur : 1,59 m
• Empattement : 2,50 m
• Coffre : 308 litres (jusqu’à 1 037 litres banquette rabattue)

Il est fréquent de lire que la BYD Dolphin Surf et la Seagull sont « la même voiture ». En réalité, la Dolphin Surf est bien un dérivé de la Seagull, mais il existe plusieurs différences notables entre les deux modèles, notamment dans leur version européenne.

Différences entre Dolphin Surf et Seagull

• Dimensions : La Dolphin Surf européenne est sensiblement plus grande que la Seagull chinoise, avec une longueur de 3,99 m contre 3,78 m, une largeur supérieure de 5 mm et une hauteur supérieure de 40 mm. L’empattement reste identique à 2,50 m, mais l’augmentation des dimensions vise à répondre aux normes de sécurité et aux attentes du marché européen.
• Batterie et motorisation : En France, la Dolphin Surf propose des batteries Blade LFP de 30 kWh ou 43,2 kWh, associées à des moteurs de 65 kW ou 115 kW. La Seagull chinoise, elle, se limite à un moteur de 55 kW et des batteries de 30 ou 38,88 kWh, avec des autonomies annoncées sur cycle CLTC, moins exigeant que le WLTP européen.
• Vitesse de recharge : La Dolphin Surf bénéficie de vitesses de recharge supérieures : jusqu’à 65 kW DC (Active) ou 80 kW (Boost/Comfort) et 11 kW en AC, contre 30 à 40 kW DC et 6,6 kW AC pour la Seagull chinoise.
• Équipements et finition : La version européenne se distingue par un niveau de finition nettement supérieur, intégrant notamment une caméra dans le pare-chocs

Prix et fiscalité: un contexte très différent

La Seagull d’entrée de gamme est vendue en Chine à un tarif presque deux fois inférieur à celui de la Dolphin Surf en France, mais il ne s’agit pas du même produit ni des mêmes standards. À cela s’ajoutent de lourdes taxes à l’importation en Europe : BYD est soumis à une surtaxe de 17,4 % en plus des 10 % de droits de douane de base, sans oublier la TVA à 20 % et les frais de transport. Ces charges fiscales et logistiques expliquent pourquoi proposer la Dolphin Surf à 19 990 € en France relève presque de l’exploit, compte tenu du niveau d’équipement et de finition proposé.

Dès fin 2025, BYD ouvrira sa première usine européenne en Hongrie, avec une montée en cadence prévue début 2026. Cette implantation industrielle permettra à terme de produire localement les modèles destinés au marché européen, de réduire les coûts logistiques et d’atténuer l’impact des taxes à l’importation. Cela devrait renforcer encore la compétitivité de la marque sur le vieux continent.

Bilan

Le points négatif relevé — et cela devient une habitude avec BYD — concerne le frein régénératif, jugé peu puissant. La régénération au lever de pied reste modérée. Il est souvent nécessaire d’utiliser la pédale de frein pour ralentir efficacement, ce qui limite l’agrément de conduite en ville et réduit les économies d’énergie. Nous avions trouvé le même défaut à l’Atto 2. Il n’existe pas de mode “one pedal” chez BYD, contrairement à certains concurrents : la voiture ne s’arrête jamais complètement sans appuyer sur le frein. C’est le mode rempage.

De nombreux points positifs : l’ouverture sans clé, l’application smartphone, toutes les aides à la conduite, la caméra 360, le prix agressif, de l’espace même à l’arrière, et la qualité globale de la voiture.

À 20 000 €, la BYD Dolphin Surf n’a actuellement pas de réelle concurrence sur le marché français en termes de niveau de finition et d’équipements proposés. Même les modèles les moins chers du segment, comme la Dacia Spring ou la Leapmotor T03, peinent à rivaliser avec la richesse de l’offre BYD, qui propose de série des équipements dignes de véhicules bien plus onéreux : écran rotatif, ouverture sans clé, V2L, recharge rapide, et même une caméra intégrée dans le pare-chocs pour la vision 360° – un détail que même une Tesla Model S Plaid ne propose toujours pas à la mi-2025.

J’ai eu la chance d’essayer cette voiture avec MajinCyril, retrouver cette vidéo sur sa chaine:

Retrouver plus d’information sur le site de BYD: https://www.byd.com/fr/voitures-electriques/dolphin-surf

XavMax